Musée haut, musée bas

Affiche Musée haut, musée bas
Réalisé par Jean-Michel Ribes
Pays de production France
Année 2007
Durée
Musique Reinhardt Wagner
Genre Comédie
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs Josiane Balasko, Michel Blanc, Pierre Arditi, Victoria Abril, Jean-Damien Barbin
Age légal 7 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 580
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il y a, au départ, une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Jean-Michel Ribes, et jouée par les comédiens de sa troupe. Le spectacle connaissant un joli succès public, une maison de production décide d’en tourner la version grand écran, avec un casting qui réunit le gratin du cinéma français (voir générique ci-dessus).

Pour le synopsis - ou ce qui en tient lieu -, accrochez-vous. On croise le conservateur du Musée André-Malraux (sic), fonctionnaire terrorisé par les plantes vertes. On rencontre aussi une mère castratrice qui finira étranglée par son fils, une vingtaine de Saintes Vierges échappées des tableaux du musée, un ministre de la culture perdu dans une exposition de phallus, un visiteur à la recherche de sa voiture égarée dans le parking Rembrandt, une classe de galopins indisciplinés, un passager africain clandestin coincé dans une caisse qui vient d’arriver d’outre-mer avec des statuettes, des surveillants râleurs, et bien d’autres encore. Tout ce petit monde en rappelle un autre, celui dans lequel nous vivons bien sûr.

«Dans cette histoire, je ne veux donner ni de leçons, ni faire des commentaires, seulement explorer ce lieu où se rencontrent les muses, où se mêlent l’art et la vie, les mortels et les immortels, dans un ballet émouvant et absurde», tient à préciser le réalisateur.

Ne cherchez pas trop de cinéma dans MUSEE HAUT, MUSEE BAS: les dialogues sont envahissants, les sketches se bousculent les uns les autres, le montage est morcelé, les acteurs font trois p’tits tours et puis s’en vont (une mention toute particulière à Michel Blanc, le conservateur phobique et dépassé, ainsi qu’à André Dussollier en ministre surpris par ce qu’il découvre). Si le comique ne vole pas très haut, le burlesque pointe parfois le bout du nez. Et si la satire (d’un certain snobisme culturel) ne fait pas toujours mouche et que quelques brocards sont à la traîne, deux ou trois séquences sont bien enlevées. Que bref, ne cherchons pas trop les petites bêtes (il y en a déjà assez qui traînent dans le musée): cette pochade à la française passe la rampe. Un peu laborieusement, et avec des hauts et des bas.

Antoine Rochat