Crime est notre affaire (Le)

Affiche Crime est notre affaire (Le)
Réalisé par Pascal Thomas
Pays de production France
Année 2008
Durée
Musique Reinhardt Wagner
Genre Comédie
Distributeur StudioCanal
Acteurs Melvil Poupaud, André Dussollier, Chiara Mastroianni, Claude Rich, Catherine Frot
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 577
Bande annonce (Allociné)

Critique

Pour la troisième fois, Pascal Thomas adapte à l’écran un roman d Agatha Christie. Dans MON PETIT DOIGT M’A DIT (2005), il avait imaginé un couple de détectives amateurs des plus farfelus. Leur nom est déjà tout un programme. Nous retrouvons ici André Dussollier en Bélisaire Beresford et son épouse Prudence (Catherine Frot). Ils vivent une retraite monotone dans une belle propriété sur les hauteurs du lac du Bourget. C’est bien le seul élément du film qui ne respire pas l’atmosphère très british par laquelle le cinéaste fait un clin d’œil à la romancière anglaise, tout en prenant des libertés à l’égard du roman.

Prudence est une intuitive. Elle devine un crime et se lance avec autant d’audace que de persévérance dans une enquête qui la conduira dans une vieille maison isolée dans la montagne, où vivent des personnages originaux autour d’un Claude Rich qui s’en donne à cœur joie dans le rôle d’un vieillard au caractère impossible. Le décor luxueux et baroque est minutieusement choisi pour recréer cette atmosphère chère à Agatha Christie. Prudence avait deviné juste et, avec l’aide de Bélisaire et d’une vieille tante (Annie Cordy), elle démasquera l’assassin.

Ce n’est un film policier qu’en apparence. Il s’agit en fait d’autre chose. Pascal Thomas déclare: «J’ai toujours attaché de l’importance à réaliser des films soignés, drôles et populaires. Je n’éprouve plus le besoin de filmer le quotidien. Je préfère inventer, recréer et filmer une réalité qui n’existe pas.» C’est définir cette œuvre qui décrit dans un décor d’un autre temps une aventure invraisemblable, vécue par des personnages jamais crédibles, comme celui qu’incarne Catherine Frot. Ils sont pourtant bien vivants dans un monde complètement loufoque et d’un romantisme dépassé.

On entre dans ce film comme dans une baraque foraine qui propose un voyage hors du temps.

Maurice Terrail