Critique
Un couple anglo-français, Paul (Rufus Sewell) et Jeanne Belhmer (Emmanuelle Béart), s’est fixé en Thaïlande depuis la disparition de leur fils Joshua lors du tsunami de 2005. Jeanne est persuadé que le petit garçon, dont le corps n’a jamais été retrouvé, a été enlevé par des trafiquants vendant très cher à des Occidentaux des enfants à adopter. Elle entraîne son mari, qui la suit par amour, dans une quête acharnée qui les conduira des quartiers louches de Bangkok à la jungle birmane, où ils trouveront une multitude d’enfants perdus et laissés à eux-mêmes.
Le plus souvent tourné caméra à l’épaule, avec des éclairages naturels, le film propose une photographie sale et évoque la pire télé-réalité; il n’épargne au spectateur aucun des stéréotypes sur les Thaïlandais vénaux, les fourbes Asiatiques, la forêt tropicale hostile, les superstitions fantasmatiques. On sort écœuré de ce Livre de la Jungle perverti et obscène.
Daniel Grivel