Critique
«Radins, racistes, hargneux. Des voisins comme ça, on en souhaite à personne!», dit la réalisatrice.
Ces voisins, ce sont André (André Dussollier) et Muriel (Victoria Abril) - Poussin pour son intime de mari à la retraite depuis quelque temps. Ils sont accros des supermarchés où ils essaient de dénicher les produits «satisfait ou remboursé», qu’ils achètent par dizaines pour «payer» les services de leur vieille voisine ou pour se les faire rembourser avec quelques cadeaux en sus pour le dédommagement. Et puis, ils écoulent au noir dans leur sous-sol des godasses de leur ancien magasin. Ils n’ont de cesse de critiquer toute personne dans leur champ de vision. Et lorsque s’installe dans la maison d’à côté un Arabe, soi-disant l’héritier de cette vieille voisine qui serait décédée, alors qu’ils faisaient tout pour attirer les bonnes grâces de l’octogénaire, ils sont amers, et de surcroît, la bêtise raciste les monopolise à plein temps…
Une histoire, piochée dans les faits divers de quotidiens, des personnages odieux, remplis de défauts, de tics de rapine: les ingrédients de la comédie sont là. Les premières séquences sont hilarantes. Mais bien vite, le comique glisse vers le grotesque. L’exagération, la surenchère des effets rendent nos personnages détestables et le film insupportable. La paille et la poutre… Le pari eût été jouable.
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