Critique
Ne cherchez pas: l’idyllique lac Tahoe n’a rien à voir dans le petit film indépendant qui lui doit son titre; il n’apparaît que sous la forme d’un autocollant touristique posé à l’arrière de la voiture qui est l’un des «personnages» principaux.
Juan (Diego Catano) percute un poteau avec une voiture, se met en quête d’un réparateur dans un bled écrasé de soleil et apparemment désert. Il finit par tomber sur un vieux mécanicien, Don Heber (Hector Herrera, seul acteur professionnel du film), qui le prend pour un cambrioleur et le fait garder par son boxer. A la recherche d’un distributeur électrique, Juan rencontre une jeune mère célibataire et un adulescent foufou obsédé de kung-fu.
LAKE TAHOE démarre assez bien, avec quelques trouvailles visuelles et de beaux cadrages, mais ne tarde pas à ressembler à un encéphalogramme horizontal: le récit est linéaire, le héros impassible, le décor (un petit port du Yucatan) désespérément plat et traversé de lents panoramiques tout aussi plats. Pourrait éventuellement tenir lieu de Ritaline...
Daniel Grivel