Empreinte de l'ange (L')

Affiche Empreinte de l'ange (L')
Réalisé par Safy Nebbou
Pays de production France
Année 2007
Durée
Musique Hugues Tabar-Nouval
Genre Drame
Distributeur Diaphana Films
Acteurs Michel Aumont, Sandrine Bonnaire, Antoine Chappey, Wladimir Yordanoff, Catherine Frot
N° cinéfeuilles 574
Bande annonce (Allociné)

Critique

L’histoire est troublante. Elsa (Catherine Frot) aperçoit une petite fille lors d’un goûter d’anniversaire. Dès lors, obsédée par l’enfant, elle la suit jusqu’à faire la connaissance de sa mère (Sandrine Bonnaire). Très vite, la présence d’Elsa devient obsessionnelle… Elsa, dont on sait qu’elle est dépressive, en train de divorcer de son mari et se disputant avec lui la garde de leur fils. La jeune femme en est convaincue, la petite Lola est sa propre fille.

Il y a beaucoup de pudeur dans cette histoire difficile, une pudeur due essentiellement à la qualité des deux actrices qui endossent des rôles délicats. L’une, celui de malade psychique qui refuse d’affronter la mort de son enfant, l’autre celui d’une mère au passé pas très clair. Autant l’une que l’autre excellent à dissimuler, derrière leur masque, un caractère possessif, une maternité exacerbée.

Le problème est que le réalisateur peine à choisir entre le film policier et le drame psychologique. Si l’on opte pour le premier genre, le long métrage manque de tensions; la surveillance, la nuit dans les arbres ou depuis les coulisses du théâtre n’y suffisent pas.

En revanche, ces scènes sont de trop si l’on choisit la psychologie. Or le dénouement, un peu lourd, et la très jolie fin montrent cette direction. Safy Nebbou aurait gagné à laisser de côté la tentation du thriller et à se concentrer sur l’ambiguïté des deux mères. Plus d’obstination dans la peinture des caractères aurait donné des portraits bouleversants. Surtout avec des actrices aussi formidables que Catherine Frot et Sandrine Bonnaire.

Geneviève Praplan