Critique
Lorsqu’une ex (-mannequin) propose à un vendeur de voitures peu scrupuleux un cambriolage clef en mains ou presque, cela ne se refuse pas, cela d’autant plus lorsqu’on est assuré que les systèmes d’alarme de la banque seront débranchés. Un tel scénario serait sans grande originalité s’il n’était la reprise d’un fameux cambriolage de la Lloyds Bank de Londres en 1971. Par ailleurs, ce fait divers n’aurait pas secoué la City jusqu’à Buckingham Palace s’il n’avait eu quelques conséquences politiques, tant les coffres vidés ne renfermaient pas que de l’argent, mais aussi quelques secrets délicats que plusieurs personnages très haut placés ne souhaitaient pas être rendus publics. Atmosphères et reconstitution de l’époque, très bien rendus, sont au service d’un film à suspense bien rythmé dans lequel abondent les retournements de situation. Quant à la solide interprétation des acteurs (et en V.-O. leur accent délicieux), elle donne corps à des personnages plus troubles que les apparences.
Serge Molla