Paraíba meu Amor

Affiche Paraíba meu Amor
Réalisé par Bernard Robert-Charrue, Pierre Landolt
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 573

Critique

Cette coproduction helvético-brésilienne est un documentaire musical sur le «forró» - déformation probable de l’expression «for all», désignant une fête dansante ouverte à tous. Un genre musical lié au «Nordeste», aux terres arides du Sertao qu’on appelle souvent le «polygone des sécheresses».

PARAIBA MEU AMOR présente d’abord (trop brièvement), à l’aide de photos d’archives, l’historique de cette musique venue d’Afrique. Quelques images évoquent la nature du pays, la sécheresse climatique, les troupeaux et les vachers à cheval. Une ou deux séquences renvoient à la violence urbaine, mais la vie même dans le Nordeste n’est que très sommairement illustrée. La suite est entièrement confiée aux accordéonistes, aux instrumentistes brésiliens, plusieurs interviews ponctuant (de façon un peu complaisante parfois) un parcours musical de chansons traditionnelles.

PARAIBA MEU AMOR n’a pas d’autre intérêt que musical. Les artistes jouent en solo, ou entre eux, ou encore accompagnés d’un orchestre, tandis que le cinéaste emmène sa caméra dans les lieux typiques du forró (bals de campagne, cabarets, grande scène de Campina Grande, au Parco do Povo, durant les fêtes de la Saint-Jean où se retrouvent 50’000 spectateurs).

Les spécialistes reconnaîtront au passage l’accordéoniste français Richard Galliano, son homologue brésilien Dominguinhos, le chanteur et guitariste Chico César, ainsi que d’autres artistes célèbres dans leur pays comme Pinto do Acordeon ou Aleijadinho de Pombal. Assez court, mais peinant à tenir la distance (74 min.), le film s’adresse avant tout aux connaisseurs. Pour les autres, PARAIBA MEU AMOR ne laissera qu’un souvenir assez éphémère.

Antoine Rochat