Critique
Un matin à Central Park, New York: passants et promeneurs s’immobilisent puis s’écroulent: pourquoi? La vue d’une lectrice sur un banc retirant son épingle à cheveux et se l’enfonçant dans la gorge incline à penser au suicide collectif. Pendant ce temps, Elliot Moore (Mark Wahlberg), maître dans un lycée, tente de sensibiliser ses élèves aux attaques humaines subies par la nature, avec la fameuse citation attribuée à Einstein et liant la survie de l’homme à celle des abeilles. Le phénomène, inexplicable, prend de l’ampleur et, post-septembre 2001 aidant, les autorités émettent l’hypothèse d’attentats terroristes.
Avec beaucoup d’autres New-Yorkais, Elliot, sa femme Alma (Zooey Deschanel, qui roule des yeux épouvantés à les faire jaillir des orbites…) et leur nièce Jess (Ashlyn Sanchez) dont les parents ont disparu dans la mêlée, gagnent une région espérée préservée - mais au contraire: bois et champs recèlent une menace mystérieuse.
Le film n’a pas été présenté à la presse (de peur que la fin ne soit déflorée?) et a été classé R (comme restreint) aux Etats-Unis, pour cause d’images violentes et dérangeantes. En la matière, on a vu pire, sans compter que des invraisemblances mouillent le pétard et que le scénario est encombré de sujets adventices. Votre chroniqueur, et pour cause, a vu le film en projection publique et a eu le sentiment que celui-ci n’a pas eu d’effet phénoménal sur la vingtaine de spectateurs qui (s’)en sont sortis apparemment déçus.
Daniel Grivel