La Sangre Brota

Affiche La Sangre Brota
Réalisé par Pablo Fendrik
Pays de production France, Argentine, Allemagne
Année 2008
Durée
Musique Juan Ignacio Bouscayrol
Genre Drame
Distributeur Les Acacias
Acteurs Arturo Goetz, Nahuel Perez Biscayart, Guillermo Arengo, Stella Galazzi, Ailín Salas
N° cinéfeuilles 570
Bande annonce (Allociné)

Critique

Arturo, paisible chauffeur de taxi d’une soixantaine d’années, doit réunir 2’000 dollars en moins de 24 heures. Son fils aîné Ramiro, qui a fugué il y a quatre ans aux Etats-Unis, vient de l’appeler de Houston et le presse de l’aider financièrement. Irène, son épouse, n’envisage pas, elle, d’entamer ses économies pour aider Ramiro. Le même jour, Leandro, le cadet qui vit encore à la maison, a prévu de voler les économies de ses parents, d’acheter de la drogue et de filer sur la côte pour la revendre. Avec l’argent ainsi gagné, il projette d’aller chercher son grand frère. Les trajectoires du père et de Leandro finiront par se croiser, et Arturo redeviendra pour son second fils - l’espace d’un instant - le père qui, quelques années plus tôt, avait fait fuir le premier. Une lueur d’espoir subsistera tout de même…

La qualité de LA SANGRE BROTA tient avant tout dans sa forme. L’histoire racontée - tout actuelle qu’elle peut être - est avant tout prétexte à montrer Buenos Aires dans ses bons et ses mauvais jours. Le cinéaste argentin Pablo Fendrik travaille en direct dans les rues, avec plusieurs petites caméras cachées, tissant des connexions souvent complexes entre les différents personnages, et en laissant ses comédiens - au demeurant talentueux - improviser parfois au gré des circonstances et des difficultés rencontrées lors du tournage. Une technique plus compliquée qu’elle n’en a l’air et qui implique un très grand travail de préparation, aussi bien de la part des acteurs que des opérateurs et de l’équipe technique.

Au final un film au message un peu ambigu, et un récit que le cinéaste a parfois quelque peine à bien maîtriser.

Antoine Rochat