Cendres du temps (Les) - Redux

Affiche Cendres du temps (Les) - Redux
Réalisé par Wong Kar-Wai
Pays de production Hong-Kong, Chine
Année 1994
Durée
Musique Frankie Chan, Roel A. Garcia
Genre Drame, Action
Distributeur ARP Sélection
Acteurs Tony Leung Ka Fai, Tony Leung Chiu Wai, Leslie Cheung, Brigitte Lin Ching-hsia, Carina Lau
N° cinéfeuilles 570
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ouyang Feng a été quitté par sa femme. Il vit maintenant dans le désert de l’Ouest, engageant des tueurs à gages experts en arts martiaux pour exécuter des contrats. De plus en plus cynique, ses rencontres avec amis et ennemis vont pourtant l’amener à prendre conscience de sa solitude.

L’histoire se déroule dans le Jianghu, l’univers parallèle des romans et des arts martiaux chinois. Un monde que le grand public occidental a (re)découvert grâce à des films comme TIGRE ET DRAGON (Ang Lee) ou LE SECRET DES POIGNARDS VOLANTS (Zhang Yimou). Des longs métrages qui rendent hommage aux maîtres du genre tout en proposant une approche plus moderne de la psychologie, de la sexualité ou des problèmes liés à la solitude. En 1994, Wong Kar-wai tourne une première version de LES CENDRES DU TEMPS (adaptation d’un roman de Louis Cha). Quatorze ans plus tard, en 2008, il décide d’en modifier le montage, d’en retravailler les images en utilisant les nouvelles technologies.

On peut ne pas se sentir concerné par une intrigue donnant la part belle à des personnages tout droit sortis d’une littérature chinoise privilégiant coups de sabres et arts martiaux. On ne peut pas en revanche rester de marbre devant les évidentes qualités formelles du film, la beauté époustouflante des images et le travail stupéfiant effectué sur la couleur. Au-delà de l’excellente interprétation des acteurs - tous célèbres, la liste est longue! -, au-delà de ce qui relève strictement du cinéma, place est donnée ici à la peinture, aux couleurs, à une dynamique visuelle et chromatique hors du commun. Le pinceau du peintre a pris le relais de l’œil de la caméra. Un véritable régal pour les yeux.

Antoine Rochat