Réalisé par | Rolando Colla |
Pays de production | Belgique, Suisse |
Année | 2007 |
Durée | |
Musique | Bernd Schurer |
Genre | Drame |
Distributeur | looknow |
Acteurs | Martine Godart, Roberto Bestazzoni, Nade Dieu, Abel Jafri, Kader Boukhanef |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 569 |
C’est l’histoire d’une rencontre improbable entre deux frères, Hamid (Kader Boukhanef) et Louis (Abel Jafri) ayant grandi séparément, l’un en Algérie, l’autre en Suisse.
Aujourd’hui, Hamid, la quarantaine, vit à Bruxelles lorsqu’il n’est pas en «voyage». Il travaille pour un réseau bancaire islamique illégal. Il se sent continuellement traqué. Lorsque Louis, habitant Genève, essaie de l’atteindre, Hamid croit à un subterfuge de la police. Comment croire que ce frère qu’il n’a pas revu depuis 35 ans lui téléphone? Celui-ci l’invite à le rejoindre en Suisse de toute urgence car leur mère hospitalisée désire leur parler. Hamid reste des plus méfiants lors des retrouvailles. En route pour l’hôpital, il apprend que sa mère vient de mourir. Il veut alors repartir pour la Belgique. Mais un contrôle de police les surprend. Commencent alors un chassé-croisé avec la police antiterroriste ainsi qu’une tentative d’exhumer des souvenirs pour comprendre leur histoire, pour se comprendre mieux chacun.
Dès le départ, le film prend des allures de thriller policier. Hamid stressé est épié, filé, autant par des agents antiterroristes, que par des militants islamiques qui assurent des relais. Puis s’imbrique l’autre histoire, celle de ces deux frères, étrangers l’un à l’autre. Hamid a été élevé par son père puis par un oncle; Louis par sa mère. Chacun cherche à en savoir davantage sur l’autre parent. Cependant les souvenirs sont ténus. Cette quête des origines se fait à travers les conflits qui les opposent. La communication passe mal, Hamid peine à surpasser sa méfiance. Le portrait antagoniste des deux frères - plutôt bien interprété - prend davantage de place. «S’il me fallait caractériser ce film, je dirais qu’il s’agit d’une lutte pour la proximité. Présenter le rapprochement comme une lutte, voilà ce qui m’intéresse», dit le réalisateur. Cependant, ils ont en commun un grand manque, une souffrance métaphysique. Ont-ils été désirés, aimés par leurs parents? Les tonalités du film entre le bleu et le noir, la musique, sorte de tapis fait de dissonances, font ressentir l’oppression des personnages, leur nuit intérieure. L’évocation de divers problèmes liés tant à l’émigration qu’au déracinement ainsi qu’aux nébuleuses terroristes, même traités de façon superficielle, compliquent inutilement l’intrigue.
Ce film sombre laisse entrevoir quelques lueurs de réconciliation, une vie à venir un peu pacifiée. L’Autre moitié a reçu le Prix Meilleurs acteurs au Festival international du film d’Amiens 2007.
Ancien membre
Nom | Notes |
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Ancien membre | 12 |
Daniel Grivel | 9 |
Georges Blanc | 9 |
Geneviève Praplan | 12 |