Ciao Stefano

Belle leçon de comédie que ce film pétillant, plein de chaleur et de sourires. Tout ne commence pourtant pas si bien. Stefano Nardini (Valerio Mastandrea) a été une vedette mais, aujourd’hui, sa musique n’intéresse plus grand monde. Désabusé, découvrant que son amie le trompe, il décide de revenir chez ses parents qu’il n’a plus vus depuis des années. Mais, dans sa belle villa natale, il constate que la vie est difficile, là aussi. Sa sœur Michela (Anita Caprioli) a abandonné ses études, son frère Alberto (Guiseppe Battiston) ne maîtrise plus la faillite de l’entreprise paternelle. Le père (Paolo Briguglia) a subi un infarctus et la mère (Gisella Burinato) suit un «cours pour être heureux». Ce petit monde accueille le fils prodigue comme du pain béni et ne tarde pas à en faire le confident de tous les soucis.

Cela ressemble à une accumulation de problèmes, ça ne l’est point. C’est la vie de tous les jours d’une famille d’entrepreneurs dont la conjoncture économique ébranle le socle. La peinture de ce milieu aisé est drôle et tendre, chargée de compréhension pour des personnages dépassés par les événements, prêts à s’aider, prêts à se disputer.

Surtout, prêts à vivre, envers et contre tout. Zanasi signe une mise en scène intelligente, animée par une bande-son qui va de Verdi au groupe rock «Les Fauves» en rassemblant l’Italie d’hier et celle d’aujourd’hui. Satire sociale interprétée par des acteurs formidables, CIAO STEFANO trouve le ton juste et prend le recul nécessaire pour dire ce qu’il faut, le plus naturellement du monde, à l’italienne!