Fleur dans la poche

Kuala Lumpur, de nos jours. Deux garçons d’origine chinoise, Li Ahh (9 ans) et Li Ohm (7 ans), ont grandi sans leur mère. Ils vivent - dans la pauvreté - avec leur père Sui, un gros bosseur qui répare des mannequins de magasins. Chroniques de la vie quotidienne, les différentes séquences de FLEUR DANS LA POCHE ne peuvent se comprendre qu’en tenant compte de la réalité pluriculturelle du pays: aux côtés de la population malaise, il y a de fortes minorités chinoise et indienne. Les deux gamins parlent le mandarin et ont des relations difficiles avec leurs camarades de classe et leurs enseignants.

Le jeune cinéaste malais Liew Seng Tat suit les deux frères qui, livrés à eux-mêmes, passent beaucoup de temps à errer dans les rues. Il traite ce drame social sur le ton de la comédie douce amère, évitant de faire œuvre militante. Ce premier long métrage, écrit tout en finesse, bien construit, drôle par moments malgré la réalité souvent triste qu’il décrit, est une réussite.