Orphelinat (L')

Affiche Orphelinat (L')
Réalisé par Juan Antonio Bayona
Pays de production Espagne, Mexique
Année 2007
Durée
Musique Fernando Velázquez
Genre Fantastique, Drame, Epouvante-horreur
Distributeur Wild Bunch Distribution
Acteurs Geraldine Chaplin, Belén Rueda, Mabel Rivera, Fernando Cayo, Roger Príncep
N° cinéfeuilles 565
Bande annonce (Allociné)

Critique

L’ORPHELINAT revisite avec efficacité le thème de la maison hantée.

Ce premier long métrage du jeune réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona raconte l’histoire de Laura (Belèn Rueda). Cette jeune femme a passé son enfance heureuse dans un orphelinat. Trente ans plus tard, elle revient sur les lieux avec son mari Carlos (Fernando Cayo) et leur fils adoptif Simon (Roger Princep) âgé de 7 ans. Elle a l’intention de restaurer le bâtiment abandonné et d’en faire un foyer pour handicapés. Quelque temps après leur installation, Laura et Carlos commencent à s’inquiéter devant l’importance grandissante que Simon donne à des amis imaginaires ainsi qu’à des récits fantasmagoriques qu’il fait. A la suite d’une série d’événements étranges qui perturbent de façon inquiétante le couple, le petit Simon disparaît…

Voilà un film qui nous scotche de peur sur notre siège. Le scénario complexe est bien ficelé. Le réalisateur prend le temps de nous raconter une histoire, joue avec l’ellipse, les éclairages, les effets sonores, distille des indices qui génèrent mystères et nouvelles énigmes. Les portes claquent, des fenêtres se brisent, notre imaginaire s’emballe. La tension est permanente. Tout se concentre sur Laura, cette mère qui souffre, qui déploie une énergie folle pour retrouver son fils. Le film repose sur elle. Relevons la performance remarquable et convaincante de Belèn Rueda.

D’aucun trouveront des ressemblances avec d’autres films du genre, certes, comme l’enfant aux prises avec des fantômes, ou le «calvaire» d’une mère pour son fils, mais ici, le film véhicule une part de l’imaginaire hispanophone: les ténèbres de Goya ne sont pas loin. Chut! N’en dévoilons pas davantage sur ce chef-d’œuvre. Trouille assurée pour les amateurs du genre.

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