Critique
La veille du départ de Rob pour le Japon, ses amis lui organisent une fête-surprise dans un grand appartement de New York. Jason et sa copine Lily chargent Hud de filmer la soirée au moyen de sa caméra vidéo, mais ce dernier est distrait par la ténébreuse Marlena, pour qui il en pince. Les festivités sont cependant assombries par une dispute entre Rob et Beth, dont l’amour naissant est menacé par la relocalisation professionnelle imminente du jeune homme. Tout cela n’est toutefois qu’un prélude au drame horrible qui se prépare: l’attaque de la ville par un monstre gigantesque. Cet incroyable événement est capté en direct par Hud, qui continuera de filmer toute la nuit, alors que ses amis et lui-même lutteront pour leur survie.
Produit par J. J. Abrams (série télévisée LOST), CLOVERFIELD n’est finalement qu’une réinvention des films à la Godzilla dans lesquels une énorme créature invincible rase une grande ville. Les impressionnants effets spéciaux et l’appropriation troublante de l’imagerie du 11 septembre distinguent toutefois le film de ses prédécesseurs. Par ailleurs, plutôt que de favoriser une approche esthétisante, le réalisateur imite le style d’une vidéo amateur, façon BLAIR WITH PROJECT. Ce choix, défendable en théorie, l’est un peu moins en pratique, la clarté du récit étant sacrifiée au profit d’une nébuleuse et commode impression de proximité. Les interprètes jouent néanmoins dans la note terrifiée voulue.
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