Cerfs-volants de Kaboul (Les)

Affiche Cerfs-volants de Kaboul (Les)
Réalisé par Marc Forster
Pays de production U.S.A.
Année 2007
Durée
Musique Alberto Iglesias
Genre Drame
Distributeur Paramount Pictures France
Acteurs Shaun Toub, Khalid Abdalla, Atossa Leoni, Zekeria Ebrahimi, Homayon Ershadi
N° cinéfeuilles 562
Bande annonce (Allociné)

Critique

Amir (Zekeria Ebrahimi) et Hassan (Ahmad Khan) sont des amis inséparables, bien que leurs conditions sociales diffèrent. Le premier est le fils d’un intellectuel afghan, le second est celui d’un domestique de la famille. Mais Amir est faible, son père (Homayon Ershadi) le lui reproche en vain. A partir du jour où il trahit Hassan, le garçon n’aura de cesse de faire renvoyer les domestiques. Réfugié aux Etats-Unis après l’arrivée des Russes, Amir grandit et devient écrivain. C’est alors que le passé se rappelle à lui.

Marc Forster, cinéaste suisse émigré aux Etats-Unis, s’inspire d’un roman de Khaled Hosseini paru en 2003. La thématique est celle de l’amitié et de la responsabilité qu’elle entraîne, de la faiblesse, de la culpabilité. C’est une belle histoire, portée par la puissance de son décor, cet Afghanistan qui se délite. Alors que Kaboul est encore appelée «la perle de l’Orient», les relents de racisme qui nourrissent les luttes intertribales sont déjà présents et les Soviétiques sont aux portes du pays. Beaucoup plus tard, les Talibans massacreront les restes d’espoir des populations.

La production a trouvé un site chinois pour répondre au besoin de réalisme. Voilà bien Hollywood, parfois dépassé par ses propres moyens! Hollywood qui, par ailleurs, laisse quelques poils de sa patte, surtout quand il s’agit de séparer le bien du mal. Les séquences étasuniennes alourdissent le récit. Mais le film ne manque pas de charme dans ses parties afghanes, tant par les observations d’une société différente que par la sensibilité dont fait preuve la mise en scène. Les tournois de cerfs-volants donnent des images inattendues et très poétiques d’une société aujourd’hui massacrée. Ces plans-là méritent bien quelques longueurs…

Geneviève Praplan