Critique
Il s’agit du premier long métrage d’un réalisateur né en 1965 en Suisse qui s’est formé au théâtre et au cinéma à Londres, Prague, Genève et Saint-Pétersbourg. Auteur du scénario, Lewis Häusler imagine Jay (Mario Macaluso), jeune New-Yorkais en séjour à Berlin, qui se trompe de numéro de téléphone. A l’autre bout du fil, Maria (Alexandra Finder), jeune fille qui se prend au jeu de la conversation avec un inconnu. Au fil des entretiens, où l’identité des partenaires reste soigneusement cachée mais où les secrets les plus intimes sont partagés, l’envie vient à Jay de rencontrer Maria en chair et en os.
Tourné en deux semaines avec un budget dérisoire (personne n’a été payé), le film en noir et blanc, relevant plutôt de l’exercice de style ou du mémoire de licence, s’inscrit dans la ligne (c’est le cas de le dire...) de La voix humaine de Cocteau ou du Téléphone de Menotti. La voix et les dialogues jouent un rôle prépondérant, ce qui n’est pas particulièrement cinématographique. Les amateurs de cinéma indépendant réfractaires aux blockbusters d’action apprécieront peut-être.
Daniel Grivel
