Animaux amoureux (Les)

Les animaux sont les nouvelles vedettes du grand écran. Après le dispendieux Un Jour sur terre, voici un documentaire plus raisonnable. Quoique lui aussi coûteux en énergie pour un film qui, précise son producteur Jean-Pierre Bailly, «s’inscrit dans une démarche écologique et prône la protection de la biodiversité dont on connaît aujourd’hui l’urgence». Mammifères, oiseaux, insectes passent tous par la parade amoureuse pour assurer leur descendance. Les Animaux amoureux vole les images de ces lunes de miel, suivies de celles des accouplements et des naissances. Tout comme chez l’homme, au fond, ont l’air de dire les couples de singes qui s’embrassent. Car on ne comprend jamais si bien que ce qui nous ressemble.

Cette nouvelle incursion dans la vie animale filme plus de quatre-vingts espèces de la planète, sans l’esthétisme épuisant de Un Jour sur terre. Sa bande-son est plus généreuse envers la nature, quoique certains passages musicaux, répétitifs, auraient pu être supprimés sans dommage. Le texte, un peu lyrique, se limite sagement à une introduction et une conclusion. Quant à la photo, elle est superbe, étonnante et réalisée avec le respect qui se doit envers ses modèles. On peut dans ce sens, louer la patience de Laurent Charbonnier (Le Dernier trappeur, 2004). Voici de nouveau un long métrage intéressant pour les écoles, ou à voir en famille, les vacances de Noël approchant. Si, comme le dit Nicolas Hulot, «l’émerveillement est le premier pas vers le respect», on peut espérer que ce film sache toucher les enfants.