Auberge rouge (L')

Un fait divers de 1830 en a inspiré plus d’un. Le décor est la sinistre Auberge du Croûteux, isolée au milieu du massif des Pyrénées. L’établissement est tenu par Martin (Christian Clavier) et Rose (Josiane Balasko), un infâme couple d’aubergistes qui fait zigouiller les trop rares visiteurs. Le maître des basses œuvres - avec la complicité des cochons! - est Violet (Fred Epaud), le fils adoptif sourd-muet, brute et simplet. Un soir d’orage, une diligence en difficulté trouve refuge au Croûteux. Le révérend Père Carnus (Gérard Jugnot), qui s’est joint au convoi, est contraint de recevoir la confession de Rose. Comprenant le macabre stratagème des hôteliers, il tente d’empêcher le massacre de ses compagnons de route. La nuit infernale a commencé…

Le dernier à avoir exploité l’horrible affaire est Claude Autant-Lara, en 1951, avec Fernandel en capucin qui sauva le film. La reprise trempe tellement dans les outrancières caricatures du terroir qu’il en devient grotesque et lassant. Les irréels décors en studio et les effets spéciaux de chutes en chutes n’apportent rien pour dérider. Le trio des ex du Splendid est sans surprise, avec des mimiques convenues, alors que les rôles secondaires n’ont rien d’autre que l’outrance.

Au bout du compte une comédie où l’on ne rit pas, qui écœure même. On l’oubliera jusqu’à la prochaine resucée.