Deux Mondes (Les)

Ce film est le deuxième long métrage (UNE VIE DE PRINCE) de Daniel Cohen, réalisateur, scénariste et acteur.

Dans un monde et un temps parallèles, au village de Bégaméni, une tribu opprimée fait des incantations pour qu’un sauveur vienne la libérer du joug de Zotan, le tyran cannibale. A Paris, dans le monde normal, Rémy Bassano (Benoît Poelvoorde) est un modeste restaurateur d’œuvres d’art, réservé, insignifiant et sans histoire. Le même jour, il retrouve son atelier inondé, apprend que sa femme Lucile (Natacha Lindinger) le quitte pour un autre homme, et se fait aspirer à travers le sol dans le monde parallèle pour sauver les Bégaméniens…

Si le film ne va pas révolutionner le genre comique français, on peut relever l’hypothèse sur laquelle le scénario est construit. Celle d’un homme qui aurait tellement d’ennuis qu’il finirait par disparaître dans le sol et trouverait, dans un monde imaginaire, estime et talents cachés. Donc, le film se partage entre deux mondes: l’un terne, gris, où la vie est morose, l’autre très coloré, décalé, étrange, où vit un peuple servile, primitif, qui attend un sauveur. Ainsi, notre personnage va vivre dans deux registres, celui du réel où il se fait marcher sur les pieds, et l’autre monde où il devient le libérateur vénéré apportant les connaissances du monde moderne. Un personnage servi par un Benoît Poelvoorde en forme, drôle, burlesque, touchant, parfois émouvant. Mais on est loin de l’efficacité comique des VISITEURS.