Réalisé par | Paul Haggis |
Titre original | In the Valley of Elah |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2007 |
Durée | |
Musique | Mark Isham |
Genre | Thriller, Drame |
Distributeur | Warner Bros. France |
Acteurs | Charlize Theron, Susan Sarandon, Tommy Lee Jones, Jonathan Tucker, Jason Patric |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 557 |
Ecrit et réalisé par le Canadien Paul Haggis (Crash), (scénario de Million Dollar Baby), Dans la vallée d'Elah, tiré d’un fait réel, est un film bouleversant, pertinent tant dans sa facture que dans son propos.
Hank Deerfield (Tommy Lee Jones), vétéran du Vietnam, reçoit un coup de fil de la base militaire américaine hébergeant son fils de retour d’Irak. Mike a mystérieusement disparu de la caserne depuis deux jours, escapade fréquente chez les soldats revenus du front et partant décompresser, relève le chef de la division. Hank a du mal à comprendre. Laissant sa femme dans le désarroi, il part à la recherche de son fils et se rend au camp militaire où Mike a disparu. Ni les compagnons de Mike ni les visites des bars et clubs du périmètre n’apportent une réponse. Il souhaite voir clair dans cette histoire qui s’épaissit. Il sent qu’on ne lui dit pas tout. Son enquête s’avère difficile. Il demande l’aide de la police locale. Impossible, étant donné que l’armée a juridiction sur son personnel. Après une macabre découverte qui va changer le cours du récit, Hank obtiendra l’aide de la policière Emily Sanders (Charlize Theron), sensible au sort de ce jeune homme.
Paul Haggis fait preuve de maîtrise dans le subtil mélange des genres: thriller à suspense, drame familial et réaliste, critique de la société actuelle et de la guerre en particulier. Le scénario inclut des «objets» symboliques (certains peut-être un peu trop lourds) qui irradient l’histoire, font écho à des ramifications indicibles, donnent des indices, mais surtout relient le père au fils.
Le réalisateur ne donne pas le sentiment de vouloir juger le conflit en Irak, mais ce qu’il montre est accablant. Du cloaque irakien, nous ne verrons que des scènes floues captées par Mike lui-même grâce à son téléphone mobile. L’enquête menée par le père va mettre en lumière une vérité terrible. Oui, le fils a été assassiné, mais ici, dans des circonstances effroyables. Et lorsqu’il découvre les détails, c’est une vérité dramatique dans ce qu’elle révèle des séquelles, des cassures psychologiques et émotives s’ensuivant des traumatismes subis par ces jeunes hommes envoyés aux combats, que ce soit en Irak ou ailleurs. Des «dommages collatéraux» tout aussi effroyables que ceux perpétrés là-bas! Là est le véritable propos du film.
Surtout, l’intrigue repose sur le père, cet homme taciturne de nature, personnage bien rendu par Tommy Lee Jones. Le film s’articule autour de sa quête, de son désarroi, de sa solitude pour mener l’enquête. Les réminiscences de quelques brefs téléphones qu’il a reçus de son fils, «il faut me tirer de là» le hantent, tout comme ce leitmotiv «Papa!» qu’il entend dans son sommeil. En tant que vétéran de l’armée américaine, il en sait quelque chose, de la guerre, et lui a eu de la chance. C’est ce qu’il aurait certainement souhaité pour son fils.
La découverte de la réalité remettra en question ses convictions profondes. Du père déterminé au début du film au père affligé écoutant les compagnons de son fils, le chemin intérieur est douloureux. Hank est triste, meurtri mais digne. Il trouve une pirouette pour gifler cette fatalité désarmante. Une fatalité, vraiment? Un signal de détresse, certainement. Mais qui l’entendra? Et puis, le titre fait référence à cette vallée en Israël, où David avait combattu Goliath.
Ancien membre
Nom | Notes |
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Ancien membre | 15 |
Georges Blanc | 15 |
Daniel Grivel | 16 |
Geneviève Praplan | 15 |
Anne-Béatrice Schwab | 18 |