Sa Majesté Minor

Affiche Sa Majesté Minor
Réalisé par Jean-Jacques Annaud
Pays de production France, Espagne
Année 2006
Durée
Musique Javier Navarrete
Genre Comédie, Fantastique
Distributeur StudioCanal
Acteurs José Garcia, Vincent Cassel, Claude Brasseur, Sergio Peris-Mencheta, Mélanie Bernier
N° cinéfeuilles 555
Bande annonce (Allociné)

Critique

Une île en mer Egée, au XVIIIe siècle avant J.-C. Un village dirigé par un patriarche (Jean-Luc Bideau) et comptant un druide (pardon, un prêtre) (Rufus), un barde (pardon, un poète), un devin (Bernard Haller), un teinturier (Claude Brasseur), une pythie, une vestale... et, dans la forêt enchantée, un satyre (Vincent Cassel), un centaure, des nymphes. Minor (José Garcia), mi-homme mi-cochon, se vautre avec bonheur au milieu de ses compagnons à quatre pattes dressés par Guy Demazure (L’OURS et DEUX FRERES). Attiré par Clytia, fille du patriarche, il tombe de l’arbre d’où il la reluquait, se tue mais ressuscite et trouve l’usage de la parole. Les villageois en font leur chef, et les ennuis commencent.

Tourné dans des couleurs jaunâtres évoquant les premiers films en technicolor, doté d’une musique à certains moments calquée sur celle du GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE, le nouvel opus de Jean-Jacques Annaud plonge le spectateur dans la perplexité et ne suscite pas le rire ni même le sourire espérés. Nourrie par les mamelles d’Astérix, de RRRrrr!!!, de LA SOUPE AUX CHOUX (ça fait déjà trois tétines, mais les truies en ont au moins douze...), la fantaisie mythologique ne vaut même pas un anneau olympique. Satyre en longueur, les dialogues ne sont pas centaure ni sans reproches, Annaud régresse au stade anal...

Comme a dit Ségolène, pardonnez-lui... car il a fait de (plus ou moins) bonnes choses: COUP DE TÊTE, LA GUERRE DU FEU, LE NOM DE LA ROSE, L’OURS, L’AMANT, SEPT ANS AU TIBET. On lui pardonnera comme à Picasso qui, sur ses vieux jours, a commis des pochades à la limite de la pornographie. Dans les deux cas, personne n’est obligé d’y aller voir.

Daniel Grivel