Critique
En 1998, le monde découvrait RUSH HOUR et un étrange duo de policiers, Lee (Jackie Chan) et Carter (Chris Tucker). Le succès fut immédiat. On retrouva les deux compères en 2001 pour un deuxième opus, voici maintenant le troisième. L’acteur Jackie Chan, grande star des films d’action de Hongkong et spécialiste des arts martiaux - on lui donnera crédit, à 53 ans, d’une belle santé athlétique - réendosse sa veste d’inspecteur Lee, tandis que Chris Tucker, son faire-valoir, bavard impénitent et dragueur invétéré, reprend le rôle de l’inspecteur James Carter.
A Los Angeles, Lee doit veiller sur l’ambassadeur Han, venu de Hongkong témoigner devant la Cour pénale internationale des activités délictueuses des triades chinoises. Lorsque Han sera victime d’une tentative d’assassinat, Lee découvrira que l’auteur de cet acte n’est autre que son propre frère Kenji, à la solde du plus grand syndicat criminel du monde. Lee et Carter remonteront la piste des malfaiteurs jusqu’au sommet de la tour Eiffel, ce qui nous vaudra une séquence finale spectaculaire dans les plus hautes structures métalliques de l’édifice.
Le deuxième épisode des aventures de l’équipe Lee-Carter montrait déjà quelques signes d’essoufflement, ce qui ne l’avait pas empêché d’engranger près de 350 millions de dollars. On aurait donc tort d’abandonner un tel filon. Le dernier volet en date, RUSH HOUR 3, est inégal - intrigue mince et mise en scène dépourvue de toute originalité -, mais il remportera sans doute un joli succès grâce à plusieurs scènes acrobatiques bien chorégraphiées et des décors souvent inattendus (un Paris qui va de la Seine aux Folies Bergère, des endroits les plus chics jusque dans les égouts). Pour le reste, il faut supporter les ennuyeuses bouffonneries de Chris Tucker, les bagarres, cascades et effets visuels habituels, et un humour laborieux bien peu susceptible de susciter l’enthousiasme. Un divertissement qui a pourtant le mérite de ne pas se prendre trop au sérieux.
Antoine Rochat