Critique
Toutes proportions gardées, Anne (Karin Viard) est le Bernard Pivot d’une télévision locale lyonnaise. Elle croit à son émission, se bat pour inviter des auteurs. Dans son collimateur, Vincent (André Dussollier), écrivain parisien à succès dont il apparaît qu’il est un ami de Thomas (Sam Karmann), mari d’Anne. Anne dont l’ex-mari Marc (François Cluzet), entrepreneur lyonnais en vue, a épousé Caroline (Julie Delarme), qui est enceinte.
Dans ce microcosme provincial se développe un chassé-croisé sentimental sur fond de petites vacheries professionnelles. Anne embrigade Vincent dans le tournage d’un documentaire sur une chanteuse de jazz française des années 50, Pauline Anderton.
Le plateau est séduisant mais, mis à part Dussollier qui confère une relative densité à son personnage, on reste froid devant les aléas des autres comparses - d’autant que la musique de jazz, excellente au demeurant, prend une place envahissante et détourne l’attention du spectateur.
Daniel Grivel