Critique
Faisant en quelque sorte suite à 28 JOURS PLUS TARD de Danny Boyle (voir CF n. 464, p. 7), ce film commence au moment où, après qu’une épidémie de rage a décimé l’Angleterre, transformant une majorité de la population en monstres sanguinaires, les forces américaines (!) d’occupation reprennent peu à peu le contrôle de la situation dans une partie de Londres. C’est là que deux gosses, absents lors de l’épidémie, retrouvent leur père qui en a miraculeusement réchappé: tous trois vont tenter de mener à nouveau une vie normale. Tout va bien, jusqu’au jour où les gosses s’échappent de la zone sécurisée pour regagner leur maison, et c’est là qu’ils découvrent leur mère qu’ils croyaient morte, aux dires de leur père.
Mais n’est-elle pas porteuse du terrible virus mortifère?
Pourront-ils être vraiment réunis?
La maladie pourra-t-elle être jugulée grâce à cette femme qui semble y avoir résisté?
Dans des décors suggestifs (un Londres vidé de sa population), le réalisateur aurait pu terrifier sans beaucoup montrer. Il a hélas préféré faire voir avec le soutien d’une envahissante bande sonore. C’est d’autant plus regrettable qu’en prenant cette option, il évite tout questionnement sur le problème du mal et de sa transmission, le sang se met alors à couler à flots et la fin (prévisible) laisse hélas présager qu’une suite est encore à craindre.
Serge Molla