Critique
Sur fond de chienlit à la française (mais n'est-ce pas un pléonasme?), trois députés sont condamnés par la justice à cinq ans de prison pour trafic d'influence. Mais l'acheminement des trois hommes du tribunal à la prison de Melun ne se fait pas sans mal. Tous les services publics sont en grève. De plus, deux hommes à moto s'acharnent à poursuivre les trois hommes et ne cessent de leur tirer dessus.
Cette comédie s'inspire des affaires récentes, ou en cours, touchant à la corruption de certaines personnalités politiques françaises, se réfère aussi à certaines affaires qui, voici quelques années, mirent en cause l'Elysée (écoutes téléphoniques), et au financement illégal des partis politiques. Le moins que l'on puisse dire est que le film de Farrugia est parfaitement en phase avec l'actualité.
Il met aussi en scène un pays totalement paralysé par les grèves, où l'Etat est en complète déliquescence et où les chasseurs (allusion à un certain parti politique) se constituent en tribunal populaire. Bref, tout le monde en prend pour son grade. Sous les apparences de la comédie, accentuées par la présence de Gérard Jugnot en député arriviste (moins navrant que d'habitude) et Thierry Lhermitte en aristocrate (ce rôle est un peu sa spécialité et lui va à merveille), TRAFIC D'INFLUENCE décoche quelques flèches aux politiques et essaie de sauver la vie politique nécessaire à la démocratie.
Ceci dit, sur un plan purement cinématographique, ce film n'est qu'une comédie made in France de surcroît plutôt pénible.
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