Payback

Affiche Payback
Réalisé par Brian Helgeland
Pays de production U.S.A.
Année 1998
Durée
Musique Chris Boordman
Genre Policier, Action, Drame
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs Mel Gibson, Bill Duke, Gregg Henry, David Paymer, Deborah Kara Unger
N° cinéfeuilles 368
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Inspiré d'un roman de Donald Westlake (""Comme une fleur"", Série Noire), dont on connaît le goût pour l'humour grinçant et un naturalisme cru, PAYBACK raconte l'histoire de Porter (Mel Gibson), petit malfrat indépendant et dur à cuire qui, un jour, accepte de faire équipe avec Val Resnick (Gregg Henry), malfaiteur beaucoup plus cruel et sadique ambitionnant de rejoindre l'""Organisation"", laquelle tient Chicago en coupe réglée. Après avoir braqué des membres de la mafia chinoise, tous deux s'engagent dans une spirale infernale: Val, qui devait de l'argent à l'Organisation, lui transmet tout le butin, privant son partenaire de sa part et le laissant pour mort après l'avoir révolvérisé. Une fois remis, n'ayant plus rien à perdre (sa femme est morte d'une surdose), Porter ne pense qu'à deux choses, se venger et récupérer ce qui lui revient; il n'hésite pas à braver les plus grands pontes, allant jusqu'au kidnapping.

Le spectateur est plongé dans un monde impitoyable et glauque, où la violence est monnaie courante - sauf chez les chefs de l'Organisation qui, dans leurs luxueuses résidences, se contentent d'encaisser les sommes récoltées par leurs hommes de main. La photographie, où les bleus, les gris et les tons fuligineux dominent (le film aurait pu être tourné en noir et blanc), accentue le caractère sombre et léthal de l'histoire, et la ville de Chicago n'est pas le moindre des personnages. Quand bien même Porter est un truand - Gibson affirme que c'est le type le plus froid, le plus cruel qu'il ait jamais joué -, on lui trouve un petit côté marlowien, et les autres protagonistes sont tellement affreux qu'il en paraît presque sympathique...

Dans le genre film noir, PAYBACK, qui ne marquera pas l'histoire du 7e art, est assez solidement ficelé. On peut toutefois regretter une certaine complaisance dans la violence."

Daniel Grivel