Fidji Drive No 2

Affiche Fidji Drive No 2
Réalisé par Toa Fraser
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 551

Critique

Nanna Maria (Ruby Dee) a beaucoup vécu, connu nombre de vicissitudes, perdu le contact avec une partie de sa famille dans des disputes. Au soir de ses jours, elle exige de ses petits-enfants qu'ils organisent une grande fête, comme dans ses îles Fidji natales et regrettées. Mais ni ses enfants, ni les étrangers n'auront le droit d'y participer. Dire que les petits-enfants se montrent coopérants serait très exagéré et la grand-mère commence à admettre qu'elle ne parviendra pas à réconcilier les uns et les autres. Pourtant, peu à peu, entre les crises et les disputes, les choses se mettent en place. Et même, certaines personnes qui n'étaient pas invitées vont réussir à s'imposer.

Ce premier film est une adaptation que Toa Fraser fait d'un monologue qu'il a écrit pour le théâtre. Bien que centré sur la grand-mère (le monologue de la pièce), le scénario du film lui ajoute une famille foisonnante, avec des caractères très différents. Peut-être est-ce cet afflux de personnages qui brouillent l'histoire dont le fil conducteur se casse à plusieurs reprises. On ne comprend pas bien qui ils sont. On ne sait pas quelle dispute les a si durement séparés. On fait mal le lien entre les îles d'origine, la Sicile dont rêve la grand-mère, la Nouvelle-Zélande où tout le monde vit.

Pour autant, ce récit confus n'exclut pas des moments attachants. Bien qu'aux antipodes d'une œuvre puissante comme l'est FESTEN de Thomas Vinterberg, sur le même thème, FIDJI DRIVE No 2 rappelle à sa manière que la famille reste le lieu de tous les secrets et de toutes les rivalités.

Geneviève Praplan