El Camino de San Diego

Affiche El Camino de San Diego
Réalisé par Carlos Sorin
Pays de production Argentine
Année 2006
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur pathefilms
Acteurs Ignacio Benitez, Carlos Wagner La Bella, Paola Rotela, Silvina Fontelles, Miguel González Colman
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 548
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après Historias Minimas (2002) et Bombon El Perro (2004), voici l'histoire de Tati Benitez, jeune paysan argentin complètement entiché du célèbre footballeur Diego Maradona. La démarche du cinéaste argentin Carlos Sorin reste la même: s'attacher aux pas d'un individu original, qui a un objectif précis, un peu décalé, qui s'engage sur les routes de son pays et y croise fortuitement des inconnus. Le cinquième film de Sorin est un petit road movie, un nouveau récit minimaliste, plein de tendresse et d'humour.

Tati vit avec sa famille en plein cœur de la forêt des Misiones, dans le nord-est de l'Argentine. Optimiste incurable, peu enclin par ailleurs à s'occuper de sa femme et de ses quatre enfants, le voilà parti à la recherche de son idole, une grosse racine d'arbre sous le bras: il l'a trouvée dans la forêt, elle ressemble (un peu) à la silhouette du footballeur qu'il vénère!

Passons sur les détails. Bien décidé à remettre en mains propres sa ""statue"" - Maradona est alors hospitalisé pour des problèmes cardiaques, on est en mars 2004 et toute l'Argentine s'inquiète -, Tati poursuit obstinément son chemin, croisant une multitude d'individus: un camionneur, un curé, un spécialiste de la contrebande, un pasteur, un ambulancier, un aveugle, une voyante, un garde, un propriétaire de journal, un marchand de photo... pour n'en citer que quelques-uns. Une galerie pittoresque de portraits, une multitude de visages, de personnages qui, malgré les difficultés de l'existence, conservent une part d'espoir, alliant sympathie, dynamisme et altruisme. Grâce à eux, Tati pourra aller de l'avant.

Carlos Sorin continue de travailler avec des acteurs non professionnels pour rester aussi près que possible de la réalité. Et son objectif est atteint, le film donnant souvent l'impression que l'on est en présence d'un véritable documentaire. La caméra sait se faire discrète, chacun s'exprime avec naturel: ces instants volés d'existences toutes simples constituent l'essentiel de El Camino de San Diego. Un petit film sans doute, mais un petit miracle aussi de finesse et de sensibilité.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 15
Georges Blanc 15
Daniel Grivel 15
Ancien membre 14
Maurice Terrail 13