Contes de Terremer (Les)

Affiche Contes de Terremer (Les)
Réalisé par Goro Miyazaki
Pays de production Japon
Année 2006
Durée
Musique Tamiya Terajima
Genre Animation, Aventure, Fantastique
Distributeur Buena Vista International
Acteurs Junichi Okada, Armelle Gallaud, Georges Claisse, Boris Rehlinger, Françoise Cadol
Age légal 10 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 547
Bande annonce (Allociné)

Critique

Terremer est un archipel d'îles et d'eau où volent les dragons, où la sorcellerie est une science qui permet - entre autres choses - de commander aux éléments naturels. Dans cet univers étrange, un homme nommé l'Epervier est devenu Archimage, le plus puissant magicien des lieux. Doué d'intuition, il sent que le monde est en train de se détraquer.

LES CONTES DE TERREMER racontent les aventures du jeune Arren, prince du royaume d'Enlad, qui va s'allier aux forces de l'Epervier pour tenter de rétablir l'équilibre de ce monde menacé par des forces maléfiques. Nantis tous deux de pouvoirs surnaturels, ils découvriront les causes du chaos universel et pousseront leurs investigations jusqu'aux frontières de la vie et de la mort. Tout au moins est-ce ainsi que le chroniqueur l'a compris.

Le film sollicite fortement les rouages de l'imagination: le voyage de nos deux héros se veut fascinant, plein de surprises, souvent cauchemardesque. La complexité du récit tient aussi à l'entourage: les deux protagonistes rencontrent Therru, une mystérieuse jeune fille au visage marqué par le feu, qui vit avec Tenar, une prêtresse jadis sauvée par l'Epervier (vous suivez toujours?) et qui s'est reconvertie dans l'agriculture (bio?) Interviennent également (vous notez?) une Aranéïde en mal d'immortalité et son vilain garde du corps Hare, marchand d'esclaves à ses heures. Avec ça, vous n'avez croisé qu'une petite partie du personnel...

Premier long métrage de Goro Miyazaki (fils de Hayao Miyazaki, l'auteur de PRINCESSE MONONOKE, LE VOYAGE DE CHIHIRO, LE CHATEAU AMBULANT), ces CONTES DE TERREMER sont un message d'espoir pétri de bonnes intentions (bonnes au point qu'elles flirtent ouvertement avec l'utopie). La réflexion est parfois un peu courte, mâtinée de chansons à la sauce hollywoodienne.

Le fils Goro a pu bénéficier de l'expérience de toute l'équipe technique de son père Hayao: dessins précis, traits fins, couleurs bien choisies. Les décors ont été l'objet d'un soin tout particulier (grands espaces terriens ou aériens, tableaux urbains, architecture et monuments à la gréco-romaine, ruines colorées et majestueuses recouvertes par la végétation). Il n'en reste pas moins que la véritable poésie n'est pas au rendez-vous: le fils a encore du chemin à faire pour se rapprocher du cinéma de (son) papa...

Antoine Rochat