Critique
Si vous ne voulez pas que vos vacances familiales au bord de la mer soient gâchées, ne laissez pas vos enfants ramasser tout ce qu'ils trouvent sur les plages. Sinon attendez-vous à voir le FBI frapper à votre porte...
Lorsque Noah (10 ans) et sa petite sœur Emma (6 ans) aperçoivent une étrange boîte flottant entre deux eaux, sur le point de s'échouer sur le sable, ils s'empressent de s'en saisir et de l'ouvrir. Au milieu d'objets mystérieux, ils découvrent un lapin en peluche immédiatement baptisé Mimzy. Les affaires vont pourtant se compliquer dès lors que les deux enfants acquièrent subitement des capacités nouvelles et extraordinaires: Emma se découvre un don de divination et Noah, qui passait pour cancre à l'école, se met à tenir des propos scientifiques très pointus, dignes d'un prix Nobel. Sans oublier de montrer qu'il a la capacité de déplacer des objets par sa seule volonté personnelle. Les parents, puis l'entourage, ne vont pas tarder à s'inquiéter et le FBI ira jusqu'à s'en mêler. La famille, soupçonnée de terrorisme - tiens, tiens -, sera même arrêtée. L'intrigue va plus loin encore: c'est le destin de l'humanité, excusez du peu, qui est en jeu...
Adaptation d'une nouvelle relevant de la science-fiction, MIMZY pousse tout de même le bouchon trop loin. L'intérêt va faiblissant, se diluant dans une histoire sans âme, faite de trucs, d'effets spéciaux et de surprises annoncées. Il n'est pas simple de passer de l'autre côté du miroir ou de s'amuser à voyager dans le temps. Il ne suffit pas d'appeler à la rescousse gadgets électroniques et souvenirs de E.T. La magie de MIMZY n'opère pas, la poésie reste absente, le prologue et l'épilogue insistant lourdement sur le fait qu'il s'agit d'une histoire racontée aux enfants. Avec, en prime, des commentaires qui n'échappent pas toujours à une forme de niaiserie sentencieuse.
Antoine Rochat