Critique
La famille Kadowaki vit dans une petite maison de la banlieue de Tokyo. Dans la cour, un grand figuier qui semble jouer un rôle protecteur, un arbre qui observe, qui sait qu'il est là pour conserver les souvenirs. VISAGES D'UN FIGUIER raconte la vie de la mère qui vaque à ses occupations, du père qui disparaît le soir pour un étrange travail nocturne, de la fille journaliste et oisive, du fils collé à son walkman et quasi inexistant. A part ça, on mange et on cause, on meurt et on met au monde, on se remarie et on se recompose.
Le film passe sans crier gare de la trivialité conjugale à la comédie ou au burlesque, accumulant de petites scènes, de petites histoires d'un intérêt pas toujours évident. Un long métrage qui se présente comme un melting-pot de styles différents, amusant un moment, mais se voulant trop décalé par ailleurs. L'actrice Kaori Momoi, une star dans son pays, est passée derrière la caméra et signe ici une œuvre de fiction fortement colorée, qui essaie de surprendre et de casser les codes d'une narration traditionnelle, mais qui se révèle au bout du compte assez vide.
Antoine Rochat
