Mamies ne font pas dans la dentelle (Les)

Affiche Mamies ne font pas dans la dentelle (Les)
Réalisé par Bettina Oberli
Pays de production Suisse
Année 2006
Durée
Musique Luk Zimmermann
Genre Comédie, Drame
Acteurs Stephanie Glaser, Annemarie Düringer, Anne-Marie Düringer, Heidi Maria Glössner, Monica Gubser
N° cinéfeuilles 542
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après IM NORDWIND, Bettina Oberli (née en 1972 à Interlaken) présente un deuxième long métrage, initialement prévu pour la télévision et d'ailleurs tourné en un petit mois. Elle a choisi le joli village de Trub, niché autour de son église au fin fond de l'Emmental bernois, et la population a été mise à contribution. On entend donc du dialecte avec un accent authentique...

Martha (Stephanie Glaser, 80 ans et pleine de verdeur) est veuve depuis neuf mois. Elle se morfond dans son deuil, vendant des conserves périmées dans l'épicerie familiale qu'elle tient sans enthousiasme. Jusqu'au jour où, chargée de confectionner une nouvelle bannière pour le chœur d'hommes en vue de la fête de chant, elle se rend à Berne pour acheter les fournitures nécessaires avec ses amies Frieda (Annemarie Düringer), Lisi (Heidi Maria Glössner) et Hanni (Monica Gubser). Celles-ci apprennent que, dans ses jeunes années, après son apprentissage de couturière, Martha s'était spécialisée dans la lingerie fine; elles la persuadent de réaliser enfin son rêve et de transformer son épicerie en boutique.

Le fils de Martha, pasteur du cru, et celui de Hanni, ambitieux président de section d'un parti agricole et populaire (toute ressemblance avec l'UDC...), ne l'entendent pas de cette oreille.

LES MAMIES NE FONT PAS DANS LA DENTELLE (dommage que le titre MONOTONE MON AUTOMNE? ait déjà été pris) rappellent le cinéma alémanique des années 50. De facture soignée, avec une musique folklorique volontairement décalée (du hackbrett en Emmental!), servi par un plateau de bons acteurs helvétiques et de figurants locaux, offrant des paysages léchés, c'est un peu Albert Anker à Hollywood. C'est gentil, mais englué dans des clichés un peu lourds. Au reste, un appel à atteler sa charrue à une étoile est toujours bon à prendre.

Daniel Grivel