Petit Monde de Charlotte (Le)

Le petit cochon du PETIT MONDE DE CHARLOTTE a gardé la tête de BABE (le film de George Miller, 1998), mais pas le nom: il se prénomme maintenant Wilbur, et la vedette lui est presque soufflée par la petite Charlotte, une araignée particulièrement ingénieuse et toute dévouée aux intérêts (vitaux) dudit porcelet.

Charlotte et Wilbur, tout droit sortis de l'imagination de l'écrivain E. B. White (Le Petit Monde de Charlotte, 1952) vont jouer la carte de l'amitié et de l'entraide, du courage et de l'altruisme. Qu'on en juge: alors que le second, assez chétif de nature, semble destiné à être transformé en jambons et saucisses, il est sauvé par Fern, la fille du fermier. Un sauvetage qui n'est que partie remise d'ailleurs, car le petit cochon devenant grand, rebelote, voilà le boucher qui veut remettre ça... Heureusement que l'araignée Charlotte, artiste dans l'âme, patiente, maternelle et astucieuse en diable, lui fera faire l'économie de l'étal... Comment? A vous de le découvrir.

Autour des deux protagonistes principaux - on fera abstraction des êtres humains, personnages vraiment secondaires -, gravite une belle galerie d'animaux plus ou moins domestiques: une oie et un jars, cinq moutons, deux vaches et un cheval, sans oublier un rat et deux corbeaux, qui s'arrogent tous le droit de commenter les événements et d'y ajouter leur grain de sel.

Le tout est emballé dans un concentré de bons sentiments à usage universel, avec une pincée de suspense, d'humour et d'émotion. Les prises de vues réelles des vrais animaux (de toute évidence, le dressage de cette ménagerie n'a pas dû être une sinécure!) s'intègrent harmonieusement aux séquences d'animation numérique (les effets visuels sont réussis jusque dans les menus détails). Un petit exploit, pour un film qui s'adresse d'abord aux tout petits.