Dernier Roi d'Ecosse (Le)

Affiche Dernier Roi d'Ecosse (Le)
Réalisé par Kevin Macdonald
Titre original The Last King of Scotland
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2006
Durée
Genre
Distributeur foxwarner
Acteurs Gillian Anderson, Forest Whitaker, Kerry Washington, James McAvoy
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 540

Critique

En 1971, un jeune docteur écossais, tout frais diplômé, devient le médecin personnel et le confident du dictateur ougandais Idi Amin Dada. Adaptation du roman éponyme de Giles Foden (1998), LE DERNIER ROI D'ECOSSE se veut thriller politique et étude de caractères, sans que ces deux objectifs soient toujours atteints.

En 1971, les frasques d'Idi Amin Dada font peut-être encore sourire. Quatre ans plus tard, il est considéré comme un dictateur sans scrupule et sanguinaire - il sera pourtant nommé en 1975 président de l'O.U.A.! Plusieurs journalistes de l'époque (le Britannique John Snow en tête) connaissaient déjà les dérives de ce mégalomane meurtrier, et ils en parlaient, ce qui n'a pas empêché Idi Amin de se maintenir au pouvoir jusqu'en 1981.

Tourné en Ouganda avec l'accord des autorités politiques, le film de Kevin MacDonald se veut illustration des actes de violence arbitraires du sieur Idi Amin. Les allusions à plusieurs événements connus sont là: l'expulsion des Asiatiques, la rupture avec Israël, le détournement d'Entebbe, la liquidation des ennemis politiques - on dit que plus d'un demi-million d'Ougandais sont morts durant ces années-là. En revanche, toute tentative d'explication politique - en particulier sur la nature des relations que le dictateur entretenait avec l'Europe - fait défaut. De Nicholas Garrigan, le cinéaste britannique ne parvient pas à tirer autre chose que le portrait d'un aventurier opportuniste et d'un médecin qui se laisse séduire, puis asservir par un mégalomane-psychopathe avant de l'abandonner en catastrophe. Faut-il lire dans ce départ la métaphore d'une Europe qui lâche un pays africain?

Tout cela ne suffit pas à donner à ce film un véritable sens. Seule l'interprétation absolument saisissante - et nuancée - de Forest Whitaker dans le rôle d'Idi Amin donne une certaine consistance à ce long métrage qui hésite dans ses orientations.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 14
Daniel Grivel 13
Serge Molla 15
Antoine Rochat 13
Anne-Béatrice Schwab 10