Pars vite et reviens tard

Affiche Pars vite et reviens tard
Réalisé par Régis Wargnier
Pays de production France
Année 2006
Durée
Musique Patrick Doyle
Genre Thriller, Policier
Distributeur Gaumont Columbia Tristar Films
Acteurs José Garcia, Marie Gillain, Olivier Gourmet, Lucas Belvaux, Nicolas Cazalé
N° cinéfeuilles 539
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Régis Wargnier - INDOCHINE (1992), MAN TO MAN (2005) - s'aventure sur les sentiers du film policier avec de gros souliers... Adaptation du célèbre polar de Fred Vargas, PARS VITE ET REVIENS TARD est un thriller qui cherche constamment son souffle sans créer de véritable suspense. Est-ce la personnalité un peu pataude du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg qui est en cause, lui qui bat de l'aile parce qu'il vient d'être plaqué par sa jeune maîtresse? Est-ce l'interprétation sans grand relief qu'en donne José Garcia qui empêche ainsi une véritable dynamique de s'installer dans le film? Toujours est-il que cette histoire compliquée d'une vengeance personnelle sur fond d'épidémie de peste ne passe pas la rampe.

Joss Le Guern (Olivier Gourmet) pratique un drôle de métier: acteur au chômage à Paris, il récolte de petites annonces qu'il déclame ensuite, à la criée, en s'adressant aux passants de la place Edgar-Quinet. Or depuis quelques jours un client anonyme dépose des messages mystérieux dans sa boîte aux lettres, annonçant le retour de la peste. Sur plusieurs portes des immeubles du quartier apparaissent simultanément des sigles bizarres, des chiffres 4 peints à l'envers. Sitôt les premiers morts signalés, le commissaire Adamsberg se met au travail: il appert très vite qu'un ""semeur"" de virus contrôle l'évolution de l'épidémie et la déplace où bon lui semble.

Rien de ce mystère, rien de cette énigme porteuse de malédiction ne percera avant les toutes dernières séquences - très laborieusement explicatives -, ni même avant l'inévitable coup de théâtre final, ultime et artificielle pirouette qui remet tout en question. Mais cette histoire compliquée, beaucoup trop longue et mollement filmée, où tous les protagonistes semblent avoir choisi, dans les dialogues, un même ton monocorde et convenu (seul le talent de Michel Serrault apporte un peu de subtilité dans le registre), ne suscite guère d'intérêt. Encore moins d'enthousiasme.

Une fois de plus, Wargnier prouve qu'il n'a rien d'un auteur et tout d'un faiseur sans originalité."

Antoine Rochat