Critique
"Ce long métrage est tiré du roman de Peter Mayle, Un grand cru. Max, garçon d'environ 10 ans, passe l'été en Provence, dans la propriété de son vieil oncle. Promenades dans les vignes, jeux d'échecs sous les frondaisons généreuses bercées par le mistral ou assoupies par le chant des cigales, papilles ouvertes aux dégustations de grands vins et à la fumée âcre des cigares de Havane...: Max est heureux. Il est des sensations qu'il n'oubliera jamais...
Bien des années plus tard, on retrouve Max à Londres, redoutable banquier prenant des risques dans le secteur de la bourse. Lorsque son oncle meurt, il quitte la banque, s'envole pour le Midi de la France et retrouve la mythique propriété pour régler les affaires, tout en poursuivant son travail par contacts téléphoniques fréquents. Il apprend que l'oncle n'a pas fait de testament. Il semble évident pour le vigneron Duflot, au service de l'oncle depuis toujours, que Max continue l'exploitation du vignoble et en soit l'héritier. Pourtant, Max pense vendre la propriété, d'autant plus que l'expertise d'un œnologue révèle que le terreau produit un vin médiocre. Mais l'arrivée de Christie, jeune Californienne, fille illégitime à la recherche de son père, crée la surprise, tout comme cette réserve de bouteilles cachées aux étiquettes énigmatiques ""Le Coin Perdu"", d'une qualité supérieure et qui se vend, dit-on, de main à main à un prix élevé. Max va mener l'enquête...
Le réalisateur et l'écrivain connaissent la Provence, ça se voit et ça se sent. Ils y ont une propriété. Dès les premières images, les sensations, les images nous envoûtent. On sent le terroir, les paysages sont magnifiques, on entend les cigales, on savoure cet art de vivre du Midi. La personnalité de l'oncle, l'enfance d'un petit garçon épanoui: un enchantement! Puis le téléphone mobile vient tout casser. Notre Max adulte est en liaison constante avec sa banque. Le zapping rompt le charme, l'atmosphère se dissout, l'histoire s'effrite. Rien ne récupère la situation. Les scènes deviennent factices, les personnages semblent ne plus croire à leur rôle, en particulier Max. C'est que la magie a disparu. Des longueurs s'installent, comme la séquence interminable de Max dans la piscine vide. On est hors de la magie et on subit le désenchantement, à regret."
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