Réalisé par | John Turturro |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2005 |
Durée | |
Musique | Paul Chihara |
Genre | Comédie, Comédie musicale, Romance |
Distributeur | inconnu |
Acteurs | James Gandolfini, Susan Sarandon, Kate Winslet, Christopher Walken, Mary-Louise Parker |
N° cinéfeuilles | 538 |
Romance & cigarettes démarre comme une parodie de West Side Story et se termine comme un petit mélo de deuxième choix. Entre-temps, John Turturro et les frères Cohen (producteurs du film) auront passé par là. Assez laborieusement...
Nick (James Gandolfini), ouvrier spécialisé dans la construction de ponts, trompe sa femme Kitty (Susan Sarandon), couturière de profession, avec une maîtresse très sexy, Tula (Kate Winslet). Ladite Kitty appellera à la rescousse son cousin Bo (Christopher Walken), chargé de pister la belle Tula. Mais Nick - qui fume comme un troupier - découvre subitement que ses poumons sont aussi noirs que du charbon et qu'il n'en a plus pour longtemps à vivre. Il cherche alors à mettre un peu d'ordre dans sa vie sentimentale, et son voyage vers une forme de rédemption occupera la dernière partie d'un film mélangeant allègrement les genres.
Acteur fétiche des frères Cohen, John Turturro en est à son troisième long métrage en tant que cinéaste. Avec Illuminata, en 1998, il avait réalisé un très beau film sur le théâtre, dans lequel il tentait de cerner ce qui anime le monde des artistes. Avec Romance & cigarettes, il tape en revanche à côté du clou: passant de la comédie musicale à la romance rétro, mêlant les dialogues verbeux à de multiples chansons connues du répertoire, il a voulu raconter une histoire - somme toute banale - en adoptant un ton original et piquant. Mais le spectateur peine à souscrire: l'irrévérence glisse vite vers la vulgarité, le comique ne fait pas mouche, la provocation cherche la facilité et le film s'effiloche, chaque acteur essayant de sauver sa (ou ses) scène(s). A ce petit jeu-là, c'est encore Susan Sarandon qui s'en tire le mieux, jouant nettement un cran au-dessus de ses autres compagnons d'infortune qui, eux, se mélangent parfois les pinceaux dans cette comédie musicale et chorégraphique se voulant décalée, mais se révélant finalement ennuyeuse.
Antoine Rochat