Critique
"Nice. Gabriel(le), à la fois directeur et artiste au cabaret Le Perroquet bleu, vient de se donner la mort. Personnage mythique vers qui tout converge. Bien qu'il soit un personnage-clé, il n'apparaît que furtivement en flash-back, distillant conseils ou jouant sur scène en travesti. Son nom est sur toutes les lèvres mais l'homme reste insaisissable.
Nicky, lui, ne manque pas de présence, qui vit - qui a vécu - comme greffé sur Gabriel(le), dévoué corps et âme. La mort de son mentor le déstabilise. Et puis il y a ces femmes, Alice, Léa, Simone, tantôt maîtresse, amante, amie de l'un et de l'autre. Et encore Marianne, fille de Simone et de Nicky, ainsi que Nino, fils d'Alice et de Nicky. N'oublions pas Pamela, la maîtresse femme dirigeant les danseuses du cabaret. Une ""famille"" bien complexe! Le testament en faveur de Marianne et de Nino va surprendre tout le monde, y compris les bénéficiaires. Un crève-cœur pour Nicky, ce qui va peu à peu le conduire à reconsidérer, malgré lui, ses ""liaisons"".
L'histoire est confuse, compliquée à souhait; les personnages semblent sortir du chapeau d'un magicien. Les relations des uns avec les autres sont faites de non-dits, de mystères, de secrets, voire de manipulation. La mise en scène ne peut être que théâtrale en ce lieu confiné et troublant qu'est le cabaret, avec ses lumières tamisées ou stroboscopiques, ses danseuses dénudées recouvertes de verroterie, ses chanteuses lascives - qui ont au moins le mérite de chanter en live. L'ambiance ainsi créée est hypnotique, mais elle incite aux bâillements. Les paillettes cachent mal les invraisemblances... Il n'y a en fait rien à comprendre si ce n'est la fragilité des êtres. Certes, un casting de luxe où les stars brillent individuellement par leur talent, ce qui permet de revoir ses acteurs préférés en revue, sur papier glacé."
Ancien membre
