Flûte enchantée (La)

Affiche Flûte enchantée (La)
Réalisé par Kenneth Branagh
Pays de production Grande-Bretagne, France
Année 2006
Durée
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Genre Musical
Distributeur Les Films du Losange
Acteurs Joseph Kaiser, Amy Carson, Benjamin Jay Davis, Lyubov Petrova, Rene Pape
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 538
Bande annonce (Allociné)

Critique

La Flûte enchantée est souvent considérée comme le testament de Mozart. L'œuvre, créée à Vienne en 1791, l'année qui a précédé celle de sa mort, évoque les rituels de la franc-maçonnerie à laquelle le compositeur avait adhéré, tout comme son librettiste Schikaneder.

Le prince Tamino (Joseph Kaiser) aime Pamina (Amy Carson), fille de la Reine de la Nuit (Lyubov Petrova). Or, celle-ci a été enlevée par Sarastro (Rene Pape), prêtre d'Isis. Aidé par l'écervelé Papageno (Benjamin Jay Davis), il va tenter de la libérer; une flûte magique le soutiendra dans les moments difficiles. Mais lorsqu'il rencontre Sarastro, la situation se renverse. Le prince découvre que l'amour et la sagesse se trouvent du côté du prêtre. Il accepte alors de subir les trois épreuves au bout desquelles il se libérera de la Reine de la Nuit et retrouvera Pamina.

Cette œuvre est avant tout un hymne au triomphe de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal, de la vie sur la mort. En somme, elle répond au besoin le plus profond de chaque être humain. Le livret, pourtant, est puéril. Plus que la flûte, la musique de Mozart est enchantée, passant du mystère à la lumière avec une inspiration qui confine au sacré.

Comment l'aborde le réalisateur britannique Kenneth Branagh? Il se concentre sur le conflit qui oppose la Reine de la Nuit à Sarastro et transpose le livret à la Première Guerre mondiale dont les deux ennemis dirigent chacun une armée. Tamino et Papageno sont des soldats. Le réalisme de ce contexte est tout relatif, le merveilleux du livret de Schikaneder subsiste dans la vision de Branagh qui use avec succès des trucages numériques. Il y a pourtant comme un hiatus entre la réalité de la guerre et le côté fantaisiste que lui donne la production. Quelque chose ne colle pas, le mélange des genres empêche le spectateur de se laisser emporter sans réserve. Il aurait fallu trancher entre le conte de fées et le film historique.

Reste que la mise en scène est riche et inventive. Certaines séquences, celle du cimetière militaire par exemple, sont très émouvantes. Et puis, il y a Mozart, servi par une excellente distribution. Plus de trente ans après la version d'Ingmar Bergman (1975), LA FLÛTE ENCHANTEE de Kenneth Branagh, émerveille toujours par sa musique.

Geneviève Praplan