The Holiday

Affiche The Holiday
Réalisé par Nancy Meyers
Pays de production U.S.A.
Année 2006
Durée
Musique Hans Zimmer
Genre Comédie, Romance
Distributeur Universal Pictures France (UPF)
Acteurs Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law, Jack Black, Eli Wallach
N° cinéfeuilles 537
Bande annonce (Allociné)

Critique

Journaliste à Londres, Iris (Kate Winslet) découvre que l'homme qu'elle aime va en épouser une autre. A des milliers de kilomètres de là, la Californienne Amanda (Cameron Diaz), propriétaire d'une agence de publicité, réalise que son compagnon la trompe. Les deux femmes, qui ne se connaissent pas, vont décider - via internet - d'échanger temporairement leurs résidences: Iris passera les fêtes de Noël près de Los Angeles, dans la somptueuse villa moderne d'Amanda, tandis que celle-ci s'en ira goûter au charme (un peu étroit) d'un petit cottage niché dans la campagne anglaise.

Bien décidées à rompre avec leur passé, Iris et Amanda se trouvent dans une impasse, conscientes qu'il leur faut changer d'horizon, prendre du recul, et surtout ne pas se laisser conter fleurette... Les vacances se chargeront, sur ce point, de leur donner tort, on peut s'en douter.

Spécialiste de la comédie sentimentale américaine standardisée, Nancy Meyers raconte ces deux histoires de manière très scolaire: montages parallèles, de part et d'autre de l'Atlantique, mise en scène particulièrement plate et dialogues envahissants. Dans cette petite confrontation cinématographique entre Cameron Diaz et Kate Winslet, c'est la seconde qui l'emporte nettement: il y a chez elle une certaine fragilité, une forme de sensibilité qui rendent son personnage sympathique et attachant. Celui d'Amanda, en revanche, ressemble à une couverture de magazine de luxe: Cameron Diaz a beau essayer d'y apporter une touche comique, il reste lisse, agaçant même.

De cette comédie trop longue, on sauvera quelques instants de grâce: ceux où l'on retrouve le vieil Arthur - interprété par Eli Wallach, 90 ans: LES SEPT MERCENAIRES; LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND, les années 60, ça vous rappelle quelque chose? -, un ancien scénariste qui entreprend de remettre Iris à flot, en quelques entretiens savoureux, pétris de bon sens et tout remplis de souvenirs hollywoodiens. C'est lui qui, indirectement, permettra à l'intrigue de prendre un peu d'épaisseur et de se conclure sans trop d'artifice.

Rien de très captivant donc dans THE HOLIDAY, ni de très original non plus. A preuve le réemploi répété et sans vergogne de la belle musique d'Ennio Morricone (Toto and Alfredo, Projection For Two) pour accompagner les séquences sentimentales du film. Y avait-il grève des compositeurs à Hollywood, lors du tournage? Cela fait vraiment un peu désordre...

Antoine Rochat