Je m'appelle Elisabeth

Affiche Je m'appelle Elisabeth
Réalisé par Jean-Pierre Améris
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 535

Critique

Tiré d'un roman d'Anne Wiazemsky, ce film évoque l'enfance, ce temps où se mêlent rêve et réalité, où la conviction que les fantômes existent cohabite parfois avec la douloureuse perception des conflits parentaux. Betty, une gosse de 10 ans, esseulée à la suite du départ de sa sœur en internat, recueille et cache Yvon, un pensionnaire de l'asile psychiatrique que dirige son père. Elle se confie à lui et tente d'en faire son ami, elle en a tant besoin...

Le problème de cette réalisation est que l'on ne croit guère à cette histoire. Cela tient-il au fait qu'Yvon a l'air plus handicapé que déséquilibré psychiquement? Que la gouvernante de la famille est presque muette suite à un très lourd passé? Que la mésentente des parents est peu convaincante? Que Betty ne parle pas le langage d'un enfant?... Pris séparément, tous ces éléments sont plausibles, et pourtant ils ne s'emboîtent pas bien les uns dans les autres. Du coup, la magie de l'enfance s'est envolée plus rapidement que Betty n'a mis de temps à vouloir s'appeler Elisabeth, pour bien faire sentir à tout son entourage qu'elle est devenue grande.

Jean-Pierre Améris met en images le récit d'Anne Wiazemsky qu'elle tenait elle-même d'une autre femme: la distance finit par être grande, trop peut-être, pour que tout cela sonne juste et qu'on y croie véritablement. Dommage.

Serge Molla