Critique
"Qu'arriverait-il si les ordinateurs emmagasinaient suffisamment d'informations pour prendre conscience d'eux-mêmes? Le scénariste japonais Masamune Shirow a imaginé une réponse dans une bande dessinée parue en feuilleton dans un magazine. Son succès a encouragé les caméras de Mamoru Oshii. GHOST IN THE SHELL, film d'animation, reprend les dessins originaux. Ces images n'ont rien de révolutionnaire, mais sont parfois belles, surtout lorsqu'elles décrivent le vieux Tokyo.
L'histoire est celle du Major Kusanagi, femme-robot aux yeux inquiets, responsable d'une unité de police secrète. La prise informatique qu'elle a sur la nuque lui permet de se brancher sur les bases de données mondiales. Depuis une trentaine d'années, les humains se sont spécialisés dans la construction de ce genre de robot. Mais une interrogation hante le cerveau cybernétique du joli major. ""Qui s'est glissé dans mon corps mécanique et parle à mon âme?""
Le scénariste rejoint, par le biais de la cybernétique, le Docteur Frankenstein imaginé par l'écrivain Mary Shelley au début du XIXe siècle et traduit pour le cinéma par Kenneth Branagh. L'ambition de fabriquer un être humain a traversé les siècles. Le sujet est bon. Il aurait cependant mérité plus de clarté, moins de brassage dans une action qui, elle, ne conduit pas très loin."
Geneviève Praplan
