Désaccord parfait

Affiche Désaccord parfait
Réalisé par Antoine de Caunes
Pays de production France, Grande-Bretagne, Roumanie
Année 2006
Durée
Musique Steve Nieve
Genre Comédie, Romance
Distributeur Gaumont Columbia Tristar Films
Acteurs Jean Rochefort, Isabelle Nanty, Charlotte Rampling, Ian Richardson, Simon Kunz
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 535
Bande annonce (Allociné)

Critique

"DESACCORD PARFAIT, long métrage comique et théâtral, sur les retrouvailles inattendues d'un couple après trente ans de séparation...

Louis Ruinard (Jean Rochefort) est un cinéaste français qui connut la gloire; en fin de carrière, il entreprend de tourner un dernier film à Londres. Avec Alice d'Abanville (Charlotte Rampling), l'actrice fétiche de ses premiers films, il a formé un couple mythique dans les années 70. Leur histoire d'amour s'est terminée brusquement il y a trente ans, et Alice, partie du jour au lendemain pour regagner l'Angleterre, est devenue actrice de théâtre bien en vue. Rapidement remariée à un lord, elle mène une vie de diva.

Sachant que Louis va débarquer sur l'île, les organisateurs des Bâtards - l'équivalent des Césars - décident de lui décerner un prix pour l'ensemble de son œuvre et se réjouissent de demander à Alice de remettre le prix: l'événement émoustille déjà la presse people. Mais pour le couple qui ne s'est pas revu et a tout fait pour ne pas se revoir, ces retrouvailles arrangées et officielles vont donner lieu à des duels inattendus.

Dans cette comédie sentimentale, notre couple d'(in)fortune joue comme une sorte de concerto à deux voix, mieux, une sorte de rhapsodie discordante qui tente de moduler vers des duos un peu plus consonants. Les deux personnages, orgueilleux de surcroît, semblent autrefois être passés l'un à côté de l'autre. Et les années les ont un peu rigidifiés. Le film montre le chemin que tous les deux vont emprunter avant de peut-être se retrouver vraiment.

Un Jean Rochefort au meilleur de sa forme dans un rôle taillé sur mesure entre panache et tendresse. Une Charlotte Rampling, cynique et troublante, qui pousse son personnage dans ses limites. Des dialogues serrés, souvent décalés, des situations comiques frisant parfois le burlesque. C'est que le réalisateur maîtrise parfaitement cet art de la répartie ""caustico-ironico-comique"". La couleur rouge des tentures, des décors, théâtralise ces retrouvailles. Un film oscillant entre des moments touchants et des moments agaçants. Tout compte fait, des accords imparfaits."

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