Critique
Un cheval noyé, un père pasteur et des ancêtres polonais sont les trois éléments communs au Lionel Baier réalisateur et au Lionel Baier personnage de son dernier film. A partir de là, le cinéaste suisse brode une histoire compliquée de besoin d'aventure, de chercheur d'or et de retour aux racines, qui se terminera tant bien que mal en portrait d'une fraternité renouée. COMME DES VOLEURS (A L'EST) est la partie côté levant d'une tétralogie liée aux quatre points cardinaux. Cette histoire est donc celle d'un Lionel Baier (Lionel Baier), écrivain qui vit une vie tranquille avec son ami Serge (Stéphane Rentznick). Mais, moins son père accepte de parler de ses origines polonaises, plus il est tenté par ce pays lointain dont il apprend la langue. Au cours d'une dispute familiale, il est entraîné par sa sœur (Natacha Koutchoumov) dans une longue balade en voiture qui les conduira jusqu'à Varsovie. Les aléas d'un voyage non préparé vont les rapprocher.
Si la manière de filmer de Lionel Baier est séduisante, son scénario ne convainc pas. C'est un récit décousu, souvent incohérent, avec une chronologie difficile à suivre. Il manque de force, de présence, tandis que des thèmes parallèles tels que les clandestins, l'homosexualité, la maternité, qui papillonnent autour de l'idée centrale contribuent à la noyer. On ne peut que souhaiter à Lionel Baier un scénario plus solide pour son deuxième point cardinal.
Geneviève Praplan