Critique
"Couple apparemment fusionnel, Frédéric (Bernard Campan) et Frédérique (Léa Drucker), mais oui! passent leurs vacances dans une superbe maison du Lubéron où une partie de leur famille les rejoint. Un soir, ils invitent à dîner Hugo, leur nouveau voisin, lequel affiche avec amusement son homosexualité. Restés seuls à discuter de l'amour jusqu'à l'aube, Hugo (Charles Berling) et Frédéric vont nouer une relation équivoque qui va jeter le trouble dans leur cœur, et dans leur entourage.
Autant Zabou Breitman nous avait-elle séduit avec SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES, une histoire d'amour forte et émouvante sur fond de maladie et d'oubli, autant ce deuxième film nous laisse-t-il sur notre faim. ""Je voulais un film romantique"", explique la réalisatrice. Or, cette réflexion sur la façon dont on se situe par rapport à l'amour est avant tout prétentieuse et agaçante. A vouloir sonder à ce point les troubles de ses personnages, leurs ambiguïtés trop longtemps enfouies, leurs frustrations morales et sexuelles, cette œuvre pèche par excès de questions soulevées et par un registre formel alambiqué flirtant même parfois avec l'onirisme. D'où la peine que l'on éprouve à suivre Zabou Breitman dans sa démarche certes ambitieuse mais décevante."
Georges Blanc