Critique
La vallée du Vent est protégée par les courants marins. Tout autour, la forêt est devenue toxique et l'on ne peut plus y aller sans porter un masque. Nausicaä est la princesse de cette vallée où vivent encore quelques centaines de survivants, paysans pacifiques. Ils croient en la légende promettant la venue d'un être vêtu de bleu, qui rétablira leur bonheur.
NAUSICAÄ DE LA VALLEE DU VENT est sorti en 1984, au Japon. Son succès a été tel que son créateur, Hayao Miyazaki, a pu ouvrir les studios Ghibli qui, aujourd'hui, sont au Japon ce que Disney est aux Etats-Unis. Dans NAUSICAÄ DE LA VALLEE DU VENT, Miyazaki explore les mêmes thèmes que dans ses autres films, PRINCESSE MONONOKE et LE VOYAGE DE CHIHIRO. Sans prétention technologique, par la seule grâce d'un travail artisanal maîtrisé, il peint un décor empreint de poésie, où ses jolis personnages pourraient vivre heureux sans les royaumes voisins, toujours prêts à se battre au lieu de s'unir contre la menace.
La menace? C'est la catastrophe écologique en cours, à laquelle n'échapperont que ceux qui parviendront à communiquer avec toutes les espèces. Belle leçon de démocratie! Le scénario de NAUSICAÄ DE LA VALLEE DU VENT est complexe, un peu trop pour les enfants. Mais cette jolie fable leur est tout de même destinée autant qu'à leurs parents. Ils devront donc la voir en famille, en se promettant d'en parler longuement, après la séance.
Geneviève Praplan
