Critique
En 2001, les courses automobiles spectaculaires et endiablées du film FAST AND FURIOUS avaient récolté un gros succès planétaire. Des producteurs flairant la bonne affaire n'avaient pas laissé passer l'aubaine financière d'une suite prometteuse: nous voici devant un nouvel avatar, le troisième du genre, nouveau prétexte d'un énième polar motorisé sans surprise et sans intérêt.
Fanatique des défis au volant et des courses-poursuites, Shaun doit quitter l'Amérique - suite à d'évidents excès en la matière - et rejoindre son père à Tokyo. Plutôt que de faire amende honorable, le voilà qui remet ça: puissantes bagnoles, belles filles, je te provoque mais ne touche pas à ma copine, bonjour mafia et yakusas, trafics louches rapportant gros, vrombissements et dérapages, collisions en chaîne, rodéos motorisés dans les garages souterrains, crashs et explosions, règlements de comptes et bastons, cascades et destructions collatérales, dérapages (drift) plus ou moins contrôlés, philosophie de bazar, psychologie rayon zéro, ça roule les mécaniques (et ça les brise), le tout en style vidéo-clip, avec gros plans de visages crispés, musique branchée et rythme débridé. Les fous de la bagnole se bousculent sur l'écran, dans leurs bolides survitaminés, stéréotypes friqués et détestables d'un monde qu'on espère ne rencontrer qu'au cinéma.
Voilà. Vous savez (presque) tout sur vraiment rien.
Antoine Rochat