Dikkenek

Dikkenek est un terme belge. Il désigne littéralement un "gros cou", une personne qui sait tout sur tout, ne se pose aucune question, réussit toujours à se débrouiller, ce qui le conforte dans ses certitudes. Ici, le dikkenek est JC (Jean-Luc Couchard). On ne sait pas trop comment il vit, mais il a de l'argent et un ami, Stef (Dominique Pinon). Celui-ci est mélancolique. Depuis le temps qu'il cherche en vain l'âme sœur, il est sur le point d'accepter définitivement sa solitude. C'est alors que JC décide de lui venir en aide.

Ce film est un OVNI, au sens d'objet visuel-audio non identifié... Le réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt se livre à une comédie grand-guignolesque qui ne craint ni la vulgarité, ni la caricature, tout en se distinguant complètement de la comédie franchouillarde par le ton. L'accent belge, une certaine logique de la bêtise, un humour particulier aussi et assurément de l'intelligence font qu'on n'abandonne pas la partie avant la fin. L'épilogue, au demeurant, joue sur des terres plus tendres et le récit atterrit en douceur. Les comédiens sont bons, jouent pour le plaisir, tandis que derrière leurs frasques se dessinent les grandes problématiques de la vie... Solitude, mal de vivre, mère fusionnelle... Drôle parfois, irritant souvent, décalé toujours.